Le "TP textile" est orienté cette année sur l'approche empirique de l'univers du tissage, ce qui permet d'aborder les notions de couleur, de motifs, d'associations, de collection... pour aller progressivement vers la réalisation d'images qui renvoient à l'univers de la tendance dans le domaine du design de mode.
Dans l'esprit de la SLOW FASHION, nous travaillons à partir de matériaux de récupération, qui sont collectés auprès du Secours Populaire d'Orange, qui fait don de sacs de vêtements destinés au recyclage, en vrac.
Pour ce premier groupe, il s'agira de travailler à partir d'un épis de maïs "glass gem", caractérisé par ses graines translucides et multicolores. Ce point de départ donne lieu à la réalisation d'un nuancier de couleurs, à retrouver parmi la multitudes de vêtements triés par teintes...
Les vêtements sélectionnés et lavés sont transformés en pelotes de "trapilho" (bandelettes de T-shirt en jersey enroulées en bobine), selon la tradition japonaise (Sakiori) de recyclage des étoffes en coton en pelotes (Nuki) destinées à être tissés sur des métiers manuels.
Ces pelotes vont servir à produire des essais de tissage... mais avant cela, il va falloir se fabriquer un métier à tisser ! Comme pour les pelotes, c'est l'occasion de faire preuve de ressources, pour collecter et détourner les matériaux nécessaire à la fabrication d'un métier "perso". En parallèle, un travail de collecte (friperie, Emmaüs, grenier familial, merceries et bazars...) est lancé, afin de réunir un maximum d'élément qui permettront de définir un univers sensible autour de l'épis initial, de l'univers qu'il pourrait évoquer...
Premiers essais de tissage, à l'échelle du métier bricolé :
Collecter, associer, composer... les projets se singularisent. Les univers sensibles développés par association de couleurs, petits objets, images, matériaux, éléments naturels, etc - renvoient à des impulsions aussi diverses qu'une promenade en forêt, une photo, une destination, un souvenir d'enfance, un coussin en fourrure synthétique, une collection de boutons, le rapport abysse/cosmos, la gourmandise ou un attirail de maquillage...
Comment organiser cet ensemble disparate pour faire sens ? pour exprimer et véhiculer une sensation colorée ? l'épis devient un prétexte pour définir un univers sensible, et le tissage devient un prétexte pour composer une image de tendance plus globale, liée à l'univers de textile mais aussi à celui de l'image autonome...
C'est l'occasion de composer, et d'aborder la photo (cadrage, point de vue, contrastes...) :
Dernière étape de la démarche : sa restitution. Comment rendre compte des étapes mises en oeuvre ? Comment valoriser, nommer, argumenter ?
/ focus sur le les petites surfaces tissées :
/ focus sur les images produites :
> Un grand merci à Annie, du Secours Pop' !
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